Découvrez en photo et en vidéo les richesses de la faune et de la flore où se côtoient reptiles, amphibiens, oiseaux, insectes et mammifères du site naturel des Neuf Fontaines.
Observez les libellules et papillons aux couleurs vives, contemplez les cistudes d’Europe qui aiment se dorer au soleil sur des branches flottantes… et plein d’autres curiosités dont les étangs de Bostens ont le secret ! Côté flore, gageons que l’iris des marais et la prêle des champs sauront capter votre regard…
Grâce à une caméra fixe à capteur de mouvements, utilisée par le Conservatoire des Espaces Naturels pour assurer l’inventaire et le suivi des espèces faunistiques nous vous offrons quelques secondes de tranches de vie de quelques espèces animales présentes sur ce site, de jour comme de nuit : des sangliers accompagnés de leurs petits marcassins, un tête-à-tête avec une biche ou un cerf, l’élégance du héron cendré ou encore une tribu de chevreuils ! 10 secondes d’intimité avec les animaux sauvages comme si vous y étiez…
Découvrez le site naturel des Neuf Fontaines en vidéo ! Florilège des espèces animales présentes sur place.
Sous la neige
/ Cistudes d'Europe
Grenouille verte
Aigrette garzette
Bergeronnette des ruisseaux
Martin pêcheur
/ Héron cendré
Bihoreau gris
/ Poules d'eau
/ Genette commune
/ Loutre d'Europe
Renard roux
/ Cerf et biche
/ Chevreuils
/ Vison d'Amérique
/ Sangliers
/ Ragondins
Agrion jouvencelle
Agrion de Mercure
Libellule quatre tâches
Carex
Iris des marais
Prêle géante
Scirpe des bois
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/ Cistudes d'Europe
La cistude d’Europe est la seule tortue qui subsiste à l’état sauvage en Aquitaine. Espèce protégée au niveau national et européen, cette tortue d’eau douce fréquente les zones humides et les milieux aquatiques avec une affection particulière pour les étangs riche en végétation et à fond vaseux. Mais elle a surtout besoin d’endroits calmes et ensoleillés pour sa thermorégulation car sa température interne dépend de la température extérieure. Elle s’expose donc longuement au soleil en grimpant généralement sur les bois morts tombés à l’eau mais reste prête à plonger à chaque instant en cas de danger. Si elle n’a que peu de prédateurs une fois adulte, les jeunes tortues et les œufs sont des proies de choix, notamment pour les échassiers ou les mammifères carnivores. Les chances de survie sont estimées à un individu atteignant l’âge adulte sur cent jeunes. La reproduction démarre en mars et la femelle pond environ 8 ou 9 œufs qui écloront normalement à l’automne. La Cistude présente un régime alimentaire varié. Principalement carnivore, elle se nourrit d’insectes, de mollusques ou de crustacés, plus rarement de poissons, plus difficiles à attraper mais également de végétation aquatique.
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Grenouille verte
En Aquitaine, on dénombre pas moins d’une vingtaine d’espèces d’Amphibiens. L’une de ces espèces est la Grenouille verte qui, avec le Crapaud commun, est la plus commune de la région. Ce n’est donc pas surprenant de la retrouver aux neuf fontaines. Notons qu’elle est en réalité représentée par plusieurs espèces qui ont la faculté de s’hybrider entre elles. -
Aigrette garzette
L’Aigrette garzette est la plus répandue des aigrettes. Cet échassier se caractérise par un plumage entièrement blanc et de longues pattes blanches se terminant par des doigts jaunes. Elle se nourrit généralement de petits poissons, de grenouilles, de vers, et de beaucoup d’insectes. Certaines se spécialisent dans la capture de crevettes en élaborant des stratégies de recherche et de collecte très spécifiques. L’Aigrette garzette peut s’adonner longuement à ces instants de chasse, variant les techniques suivant l’endroit et la proie. Autre activité qui occupe longuement l’aigrette garzette est l’entretien des plumes de vol. Ainsi, l’échassier peut contrôler efficacement son vol puissant et surtout effectuer avec précisions ses atterrissages notamment sur son terrain d’alimentation pour un positionnement idéal par rapport à ses proies qu’il a repérés à la vue. Son terrain d’alimentation est très important pour cette espèce. Chaque couple le défend assidument, surtout en période de reproduction. A cette occasion, la femelle pond de 3 à 5 œufs à intervalles de un à deux jours. Les deux parents se partagent l’incubation qui dure de 21 et 25 jours. A l’éclosion, les oisillons sont nourris par les deux parents avec de la nourriture régurgitée directement dans leur bec. Au bout de 5 semaines, ils effectuent leur premier vol avec leurs parents. -
Bergeronnette des ruisseaux
Elle dispose d'une longue queue et les plus courtes pattes que ses congénères. Le croupion présente une couleur jaune, le dos est gris et les ailes noirâtres. Espèce nicheuse peu commune en France, elle affectionne particulièrement les eaux courantes froides en période de reproduction. Migratrice partielle, elle fréquente également les rivages lacustres, les mares, les canaux, le bord de mer ou encore les parcs et jardins. On la rencontre plus ponctuellement en ville. En France, sa population est estimée entre 50 000 et 100 000 couples (Nouvel inventaire des Oiseaux de France, 2008) La qualité de l'eau et le maintien des bords de cours d'eau sont deux paramètres importants pour sa survie. -
Martin pêcheur
Petit, trapu, il possède un bec plus long proportionnellement à son corps. Nicheur considéré comme peu commun en France, il fréquente essentiellement les cours d’eau et les étangs en période de reproduction. En migration et en hivernage, il occupe plus largement tous les lieux humides. L’espèce est visible sur toute l’Aquitaine en tant que nicheuse, mais est plus rare sur le plateau landais et dans les Pyrénées. En france sa population est estimée entre 10 000 et 20 000 couples (Nouvel inventaire des Oiseaux de France, 2008). La France accueille l’une des populations les plus fortes d’Europe. -
/ Héron cendré
Le Héron cendré est un grand échassier dont le plumage varie entre le blanc, le noir et des tons de gris. Il se caractérise par son long bec, souvent comparé à la pointe d’une lance ou d’un poignard. Il l’utilise pour chasser, après avoir cheminer lentement dans les eaux peu profondes, sans faire de bruit, il harponne et blesse les poissons de belle taille qui passe à sa portée, les saisis ensuite entre ses mandibules avant de les retourner tête la première pour les avalés d’un seul coup. Outre ces grosses prises, il se nourrit de poissons, d’amphibiens, de micromammifères, d’insectes et de reptiles. Occasionnellement il peut manger des crustacés, des mollusques, des vers, des oiseaux et parfois même des végétaux. Il fréquente alors n’importe quelle zone humide (marais, cours d’eau, étang…) qui lui prodigue cette nourriture. En période de reproduction, la femelle pond 3 à 5 œufs dans le nid confectionné par le couple qui s’occupe alternativement de l’incubation. Au bout de 26 jours les oisillons sortent des œufs et ce n’est qu’au bout d’environ 55 jours qu’ils maitrisent enfin le vol. -
Bihoreau gris
Le Bihoreau gris est une espèce protégée car en régression dans toute l’Europe à cause de la disparition de son habitat, des zones humides (lacs marécages et rivières bordées de végétations). Cet oiseau nocturne, s’il dort et niche dans les arbres le jour, chasse du crépuscule jusqu’à l’aube dans l’eau où il attend qu’une proie passe à sa portée, généralement du poisson, pour la saisir avec son bec et l’avaler la tête la première. Le Bihoreau gris est un oiseau trapu avec une tête large, un cou épais et court et des pattes courtes. En période de reproduction, il se distingue par deux plumes longues plumes blanches sur la nuque. La femelle pond 3 à 5 œufs à intervalles de deux jours, et les deux parents s’occupent de l’incubation sur une période de 24 à 26 jours. -
/ Poules d'eau
La poule d’eau est une espèce commune présente dans les zones humides à forte végétation ou près des eaux douces. De son vrai nom, Gallinule poule-d’eau, elle se distingue par une bande blanche sur les flancs et son bec rouge se prolongeant par une plaque frontale rouge qui contrastent avec son plumage noir ardoisé. Très peureuse, elle se cache souvent, mais peut parfois être aperçue sous les herbes au bord de l’eau ou en train de nager le long des rives où elle picore les mollusques, les insectes, les vers ou les plantes aquatiques. -
/ Genette commune
Ce mammifère dont l’allure fait penser à un chat est une espère protégée au niveau européen ainsi qu’au niveau national. Son pelage est gris-châtain avec de nombreuses taches noires à l’exception du ventre qui est totalement beige. Elle se reconnait aussi à sa tête triangulaire qui se termine par un museau pointu. Très bonne chasseuse, elle peut tuer ses proies en les mordants au niveau de la nuque ou jouer avec. Elle se nourrit principalement de petits ou moyens rongeurs, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens ou de poissons, mais également de végétaux, en très petite quantité. Ses activités peuvent se dérouler en plein jour même si c’est un carnivore à tendance plutôt nocturne. -
/ Loutre d'Europe
Ce mammifère trop longtemps prisé pour sa fourrure est aujourd’hui une espèce protégée internationalement. Bien que nombreuse près des cours d’eau et autres étangs, il est difficile de l’apercevoir, notamment à cause de ses mœurs nocturnes mais également de par sa nature discrète. Plutôt opportuniste, elle s’alimentera en fonction de ses trouvailles, de son milieu ou de la saison, mais elle se nourrit majoritairement de poissons. -
Renard roux
Avec un corps allongé, de courtes pattes et une queue très touffue, le Renard roux se caractérise principalement par son pelage roux vif avec le bout de la queue, la gorge et le ventre blancs. Il se retrouve dans différents milieux divers et variés mais il reste très discret et est difficilement observable, d’autant plus que c’est un animal nocturne ou crépusculaire. Considéré comme discret, malin et habile, il chasse généralement de petits mammifères mais, omnivore de nature, il peut également se nourrir de glands, d’oiseaux, de rongeurs, d’insectes ou de fruits. -
/ Cerf et biche
Cette espèce très connue se caractérise notamment par une différenciation aisée des sexes, tant visuellement que nominalement. S’il est difficile chez certaines espèces animales de différencier le mâle de la femelle, l’existence de bois chez le cerf permet de le distinguer facilement de la biche qui est également plus petite et plus fine. Les bois du cerf tombent à la fin de l’hiver, mais la repousse est rapide et se termine en juillet-aout. Cet herbivore diurne s’alimente en fonction des saisons et de son milieu, s’adaptant à la disponibilité. Son aire de répartition dans le monde est vaste mais il n’occupe pas tous les milieux. Il a en effet besoin de massifs forestiers assez grands qui lui prodiguent refuge et nourriture ainsi que d’un cours d’eau. La saison des accouplements se déroule au mois d’octobre, c’est à cette période que l’on entend le célèbre brame du cerf. Ce cri est à la fois une parade pour attirer les femelles mais également un avertissement pour les autres mâles qui voudraient le défier. C’est également un avertissement pour les hommes, en effet à cette période les cerfs sont particulièrement agressifs et peuvent être dangereux pour l’homme. -
/ Chevreuils
Le Chevreuil est le plus petit représentant des cervidés européens. Son corps fin est recouvert par un pelage gris-brun en hiver et châtain voire roux vif en été, et se termine par une toute petite queue qui n’excède pas les 4 centimètres. Les mâles se reconnaissent par leurs bois assez petits eux aussi (une vingtaine de centimètres) ramifiés qui tombent chaque année en automne. En été le chevreuil devient agressif car c’est la période de rut, il frotte alors ses bois contre les arbres et déposent des sécrétions odorantes pour attirer les femelles. Le Chevreuil est très sélectif en ce qui concerne son alimentation et il recherche une alimentation riche et diversifiée qui se fera en fonction de son milieu. Ce dernier est très variable, il peut s’agir de prairies, de forêts, de garrigues, de zones agricoles, de bosquets ou encore de clairières. -
/ Vison d'Amérique
Contrairement à son cousin européen menacé de disparition, le Vison d’Amérique est bien présent en Europe et est même considéré comme une espèce invasive. En effet, depuis son introduction en Europe au début du XXe siècle pour sa fourrure il a réussi, en s’échappant ou en étant relâché, à s’adapter dans la nature et à se développer rapidement au point de prendre le territoire du Vison d’Europe. Présent dans les cours d’eau ou les zones humides, il se nourrit principalement de petits mammifères, d’oiseaux et de poissons. -
/ Sangliers
Cet animal massif aux mœurs nocturnes est redouté sur les routes de campagne car il peut atteindre jusqu’à 300kg. Le Sanglier et sa femelle le Laie donnent naissance entre 3 à 12 Marcassins. Le pelage de ses derniers sert de camouflage avec une alternance dans le sens de la longueur de bandes claires et foncées dans les tons beige et marron. Vers 4-5 mois, le pelage devient plus uni dans une teinte rousse qui donne son nom alors à l’animal : bête rousse. Plus tard, un peu avant ses un an, le pelage devient plus foncé revêtant alors la couleur sombre des adultes. Ce gibier dangereux fréquente tout type de milieux, de la forêt aux garigues en passant par les villes, les cultures ou encore les marécages, il apprécie surtout des zones humides où il sera à couvert. Il y trouve toute la nourriture qui convient à son régime omnivore et à ses habitudes opportunistes. Ils aiment se rouler dans la terre ou la boue puis s’essuyer en se frottant contre un tronc d’arbre pour se nettoyer, se débarrasser des parasites. -
/ Ragondins
Ce gros rongeur pouvant peser jusqu’à 10kg est une espèce invasive et considérée comme nuisible. Généralement nocturne, le Ragondin a un mode de vie qui dégrade l’environnement notamment au niveau des cours d’eau, des cultures, de la destruction des nids d’oiseaux ou par la transmission de maladies. A l’exception de l’homme et du renard roux, cet animal n’a pas de prédateurs en France, contrairement à son milieu naturel d’origine, en Amérique du Sud. La femelle ragondin peut avoir plusieurs portées par an (jusqu’à 3) chacune composée de 5 petits en moyenne. -
Agrion jouvencelle
Cet odonate est difficilement reconnaissable des autres agrions bleus et noirs. L’Agrion jouvencelle s’en différencie par son bleu plus pâle et le détail des marques noires sur l’abdomen. La femelle possède des marques semblables mais avec une teinte gris-verdâtre et non bleue. Cet insecte carnassier est très présent sur l’ensemble de l’Europe, et on le trouve généralement à proximité des points d’eau stagnante, où vivent leurs larves aquatiques. L’accouplement s’effectue en deux temps, le mâle saisit la femelle au niveau du cou à l’aide de ses appendices anaux situés à l’extrémité de son abdomen puis la femelle recourbe son corps vers l’avant pour pouvoir commencer la reproduction. La position forme alors la célèbre forme d’un cœur. La ponte a lieu dans les plantes aquatiques qui atteignent la surface, à ce moment-là, le mâle continue de tenir la femelle mais il est dressé verticalement. -
Agrion de Mercure
Ce petit agrion bleu et noir se caractérise et tire son nom de la tâche noire du deuxième segment de son abdomen qui a la forme du symbole du mercure, ou de casque viking. La femelle, d’une teinte plus sombre, n’a pas de détail remarquable. Présent dans le sud de la France, si l’Agrion de mercure est considéré comme rare de manière générale, il reste abondant localement lorsque le milieu convient, à savoir des ruisseaux au cours rapide avec de la végétation aquatique et sur les berges. Dans cet habitat, l’agrion de mercure se nourrit d’insectes qu’il capture pendant leur vol pour ensuite les consommer posés sur la végétation. -
Libellule quatre tâches
De taille moyenne, cette libellule se caractérise, comme son nom l’indique, par quatre tâches foncées sur ses ailes ainsi qu’une autre en forme de triangle à la base des ailes postérieures. Le corps est foncé, entrecoupé de rayures jaunes. Vivant près des eaux calmes ou stagnantes, la Libellule à quatre tâches est une espèce commune en France et plus généralement en Europe. Elle se nourrit de petits insectes volants. La ponte, qui a lieu vers la fin du printemps, se fait œuf par œuf que la femelle dépose dans l’eau où les larves resteront pendant deux ans avant de devenir adultes. -
Carex
Le carex est une fausse graminée qui offre une diversité de feuillages très colorés, verts, jaunes, bleus, panachés… Il se retrouve dans de nombreux habitats du moment qu’il y retrouve humidité et fraîcheur. Communément appelés « laîches », ses vastes origines expliquent une très grande variété de formes, couleurs et feuillages pour plus de 1500 espèces. Son nom vient du grec keiro qui signifie « couper », allusion à son feuillage tranchant. Sur les site des Neuf Fontaines, ont recense plusieurs espèces de carex comme la laîche printanière, la laîche paniculée ou la laîche faux-souchet. Ce genre regroupe des plantes dont le système racinaire est bien adaptées aux sols asphyxiés et tassés ou gorgés d'eau, comme les joncs et les molinies. Ils forment des habitats favorables pour la Cistude d'Europe et pour les amphibiens en servant de zone refuge. -
Iris des marais
Très présente en Europe, cette plante très commune peut vivre dans des habitats variables du moment qu’il possède un milieu aquatique. L’iris des marais ne vit qu’en eau peu profonde. Cette vivace herbacée peut dépasser 1m de hauteur et offre en été de magnifiques fleurs jaunes vifs. Ces fleurs sont célèbres en tant que symbole des rois francs, contrairement au nom de « fleur de lys », c’est bien la fleur de l’iris des marais qui représenta la royauté française. -
Scirpe des bois
Plante vivace, de 40 à 100 cm de haut, à rhizome formant des rejets, dont les fleurs sont hermaphrodites et qui fleurit de mai à juillet. Espèce associée aux milieux humides emblématiques du site des Neuf Fontaines. Les peuplements de Scirpes sont accompagnés de Carex, de Renoncules et de Joncs, et ils sont assez dépendants du niveau de la nappe phréatique. Enjeu de conservation fort pour cette espèce patrimoniale, inscrite sur liste rouge au niveau européen. La vulnérabilité de cette espèce est liée à l'état de conservation des habitats auxquels elle est associée. L'évolution de son aire de répartition dépend donc directement des mesures de gestion prises.